Jacques
Truphémus
Grenoble - 25 Octobre 1922
Il entra à l’école des Beaux-Arts en 1941. En
1943, comme André Cottavoz, il interrompit ses études
à cause de la guerre et du Service du Travail Obligatoire.
En 1945, il retrouva ses professeurs : René Chancrin, Jacques
Laplace, Henri Vieilly, et reçut le premier prix pour les travaux
de l’année dans la classe de peinture d’Antoine
Chartres. A son sujet, Marius Mermillon écrivait alors : «
Il y a dans les toiles de Jacques Truphémus un sentiment assez
vif et frais de la peinture. Le métier lui fait encore défaut,
ses études manquent d’étoffe et restent minces.
On y découvre cependant le goût de la recherche, l’intelligence
de la couleur, l’inquiétude des rapports significatifs
– avec toujours cette tendance de se montrer plus « artiste
» qu’on ne l’est encore à son âge.
»Il tenta en 1947 le voyage du jeune provincial pour Paris.
Il dessina lui aussi à la Grande Chaumière. Mais, son
intégration à la vie parisienne fut un échec.
De retour à Lyon, il fut admis au salon du Sud-Est. En 1948
et 1950, il participa aux deux expositions du « Sanzisme ».
A partir des années soixante-dix, il décrivit le lourd
sfumato lyonnais comme personne.
Nous nous souvenons avec émotion de son exposition à
la Maison de Lyon en 1978, et de sa rétrospective au musée
des Beaux-Arts selon la volonté de Madeleine Rocher-Jauneau,
en 1986. Cette expérience troubla profondément Truphémus
qui se montra encore plus prudent et s’affirma davantage dans
la discrétion de son caractère. Sa rencontre avec Claude
Bernard, marchand sensible et clairvoyant, qui lui offrit en 1998
un one man show à la FIAC, fut décisive. Jacques Truphémus
n’est plus seulement un quêteur d’émotions,
gourmand de formes et de couleurs, il est devenu un contemplateur
avisé, plus serein et presque joyeux.
plage du Tréport