Françoise
Juvin
Nancy – 3 Août 1926
En 1941, alors que la guerre grondait, elle entra à l’école
des Beaux-Arts où elle fit « principes » avec René
Chancrin, membre du groupe des « Nouveaux », et Jacques
Laplace, puis « bosse » avec Venance Curnier. Elle fit
du modèle vivant avec Henri Vieilly, apprit la décoration
avec Jean Coquet, futur directeur de l’école, la peinture
avec Antoine Chartres, et la gravure avec Francisque Desroches. J’ai
parlé à propos de l’art de Françoise Juvin
dont on peut dire qu’elle doit beaucoup à la qualité
de l’enseignement donné ici, d’un esprit du Sanzisme
préservé. On retrouve aujourd’hui encore, dans
ses huiles sur papier qu’elle préfère maroufler
ensuite sur de la toile de lin ou de coton, une manière bonnardisante
qui fit une partie de l’héritage de ce groupe. Les bouquets
d’oeillets et d’anémones, les rues et les plages
de Nice, de Venise ou de Paris construisent une oeuvre marquée
par la spontanéité qui exhale une fraîcheur protégée
des stéréotypes et des préventions, nées
de l’expérience. Epouse de Pierre Coquet, elle fut professeur
d’arts plastiques de 1954 à 1991. Entre 1959 et 1962,
elle exposa à la galerie Romanet où on voyait aussi
des toiles de : Chapelain-Midy, Pougny, André Derain, Pradier,
Yankel, Baboulène, et Jacques Truphémus. Elle expose
actuellement à Paris, à la galerie La Capitale où
il est possible de voir des oeuvres de Philibert Charrin.

pont
1948