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les professeurs
élève à l'école des Beaux-Arts
l'école des Beaux-Arts
les maîtres à penser
le groupe
les artistes
sanzisme et art contemporain
Julien Bourdon
René Chancrin
Antoine Chartres
René Dumas
Jacques Laplace
Henri Vieilly

Lyon et la modernité au XXe siècle


Tout commence, au siècle précédent avec Auguste Ravier, François Vernay et Carrand ce sont eux qui vont entreprendre les premiers travaux de destructuration de la forme. A l’exemple de François Vernay qui dut se défaire de l’enseignement d’Antoine Berjon, lui qui fréquentait les animateurs de la Revue Blanche de Félix Fénéon, et les Nabis, les amis de Maurice Denis, d’Edouard Vuillard, de Pierre Bonnard, etc. Les Ziniars, encouragés par Henri Béraud, prix Goncourt avec le « Martyr de l’Obèse » auteur de « l’Ecole de Peinture Lyonnaise » en 1912, rejetant l’école de fleurs, prennent le chemin de la modernité avec Georges Albert Tresch qui décline en militant incorruptible le message de Paul Cézanne. En 1920, les Ziniars exposent pour la première fois galerie Saint-Pierre. En 1925, ils fonderont le salon du Sud-Est cédant intégralement à leur vocation pour la modernité. Venance Curnier et Jacques Laplace enseignent à l’école des Beaux-Arts de Lyon.
Les fils spirituels des Ziniars, les « Nouveaux » : Marc Aynard, Antoine Chartres, Jean-Albert Carlotti, Pierre Pelloux, René Chancrin, René Dumas, Henri Vieilly prolongèrent cette longue marche vers la modernité. Chartres, Dumas, Vieilly, Chancrin seront les professeurs des futurs acteurs de l’exposition « Sanzisme ».
Parallèlement aux « Nouveaux » les membres du groupe Témoignage crièrent : « A bas Cézanne » pour produire des oeuvres souvent spiritualisées, où se lisaient les apports des Surréalistes, de Pablo Picasso, d’Albert Gleizes et de Roger Bissière.
La guerre vint disperser ces « cherchants ». Automne 1945, un formidable appétit de vivre stimulait une jeunesse habituée à la rigueur et aux privations. A Paris,
Saint-Germain des Prés succèdait à Montparnasse, on dansait sur la musique de jazz de Sydney Béchet et de Claude Lutter. A Lyon, c’était Raoul Brucker, et ses amis du hot club qui incarnaient cette déferlante musicale. Parfois, Roger Bravard se mêlait au musicien pour faire un « boeuf ».
1948, l’exposition « Sanzisme » à la chapelle du lycée Ampère fut un succès, l’aventure commençait pour ceux qui participaient à la renaissance de la modernité.