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Edouard Mouriquand
Lyon 7 décembre 1912 – Lyon 16 octobre 1951


Une belle carrière de photographe d’art s’ouvrait à lui avant qu’il ne soit brutalement frappé par une rupture d’anévrisme pulmonaire, à l’âge de trente neuf ans. Reconnaissante de son action en faveur des réfugiés alsaciens, la ville de Lyon attribua son nom à un square près de Saint-Rambert l’île barbe, non loin de la maison paternelle. Frère d’Hélène Mouriquand, elle aussi élève de l’école des Beaux-Arts avec Cottavoz, Truphémus, Fusaro, etc, il travaillait pour la publicité, et particulièrement, pour l’Institut Mérieux. James Bansac fut son ami, et son assistant. Il reprit une part de son activité après sa disparition. Son épouse a fait don, au musée de l’Elysée à Lausanne en Suisse, institution spécialisée dans l’organisation d’expositions de renommée internationale, d’un fonds de plus de deux cent cinquante clichés. En étudiant cette production, on ressent son attirance pour la nature et ses vérités, pour les visages creusés par les rides des rudes montagnards. Edouard Mouriquand cherchait des cadrages inusités pour traduire des lieux alors inexprimés, encore peu fréquentés par les citadins.
Pour traduire Lyon la nuit, il s’inscrivit dans une famille de pensée, il devint le complice de Théo Blanc, d’Antoine Demilly et de René Basset.
Il a su rendre les profondes introspections théâtrales de Marguerite Jamois, lors de son passage au Théâtre des Célestins. Il fit dans cette période plusieurs portraits de comédiens. Il traduisit la féminité à la manière des studios Harcourt. Il déclina en un instantané l’île Barbe sous la neige avec la vérité
d’Antoine Chartres ou de Jean Couty. Résidant à Aberdeen, la ville où vivait son épouse Barbara Dean, il fut touché par les jeux d’échecs publics rendant à l’image des rapports de noirs et de blancs
chargés avec le temps d’étrangeté et de mélancolie.
Un destin impitoyable, nous a privé des fruits d’une puissante énergie au service d’un regard éclairé.

sans titre